Cette année, un enfant a été violé toutes les 30 minutes en République démocratique du Congo, alors que le conflit continue de sévir le pays. Il s’agit du taux le plus élevé enregistré dans cette région, où l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre est tristement courante depuis des décennies.
Selon la cheffe de la protection de l’enfance pour l’UNICEF en RDC, Ramatou Touré, il est possible pour les survivants de ces violences de se reconstruire, avec un appui précis à court, moyen et long terme, allant des soins, à la santé mentale, la réinsertion et la justice.
Toutefois, l'UNICEF n'est pas épargné par la crise du financement qui frappe de plein fouet le secteur humanitaire. Et même si cette agence onusienne a pu rediriger des fonds pour pouvoir apporter une aide aux enfants victimes de ces violences sexuelles et à leurs mères, au plus fort de la crise, ces financements n'étaient pas destinés à une réponse de telle ampleur et vont bientôt s’épuiser.
« Si nous n’avons plus ces fonds, cette expérience de violence sexuelle déterminera leur vie puisqu’il n'y aura plus le filet de sauvetage leur permettant de pouvoir traiter ce qui s'est passé mais aussi de le dépasser », avertit Ramatou Touré.
Écoutez son témoignage.